Dans le documentaire Anatomy of a Springroll, raconté et produit par Paul Kwan, un vietnamien qui a vécu aux Etats-Unis depuis 20 ans, la connexion intégrale entre la nourriture et la culture est exprimée au travers des vignettes personnelles du narrateur, des marionnettes traditionnelles, et des images coloriées de la culture vietnamienne moderne. « Food is not a thing but a way, » dit le narrateur, « and its preparation is the essence of language and a connection to our culture ». Kwan voit la nourriture comme moyen de « be connected to an ongoing tradition ». Il apprécie les cours de cuisine de sa mère vieillissante. Ils les rapprochent de la culture qu’il a laissée sur place après la guerre américaine au Vietnam pendant des années 1960. Il dit que les influences de la guerre et de la « flower-power culture » lui aient séparé de sa famille. Un montage des scènes de la guerre et de son arrivée aux Etats-Unis en noir et blanc a souligné ces périodes sombres pour le narrateur et les Vietnamiens en général.
Dans un saut à des images couleurs, le narrateur est au marché fermier avec sa mère en Californie. Il fait une comparaison entre la cuisine vietnamienne et américaine, mais on trouve des différences non seulement dans les types de nourriture mais aussi dans leur préparation. Faire la cuisine en Amérique est « an act of solitude », tandis que la préparation d’un repas au Vietnam est une activité pour la famille entière. On utilise des recettes traditionnelles, et cuisiner est un temps pour rattraper les nouvelles et des liens avec les membres de la famille.
La nostalgie et un sens fort de la culture du narrateur sont évidents dans les segments avec des marionnettes, où il raconte des histoires de sa jeunesse à la façon traditionnelle. Quand il retourne au Vietnam après 20 ans, la maison de son enfance est bloquée, et la rue où il se trouve est presque méconnaissable. Mais malgré ces différences cosmétiques, le narrateur peut deviner la culture forte du pays. Il retourne aux Etats-Unis avec une connexion renouvelée avec sa patrie, ainsi que d’une détermination d’être plus en contact avec sa culture vietnamienne. Le film se termine avec un cours de cuisine de la mère du narrateur. Elle lui apprend à cuisiner un rouleaux de printemps parfait.

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