Les deux livres Un barrage contre le Pacifique et L’Amant par Marguerite Duras, écrivaine française qui habitait en Indochine pendant sa jeunesse, montrent un côté intéressant des expériences des Français dans les colonies asiatiques. La famille décrite dans les histoires est à cheval sur deux classes sociales. Ils ne sont pas au bas de la société comme les Vietnamiens pauvres, mais ils ne jouissent pas des privilèges des riches colons blancs. Duras, qui raconte probablement des histoires personnelles romancées, peint une image du paradis imparfait de l’Indochine et la famille accablée qui les deux aime et hait le pays.
Un barrage contre le Pacifique dépeint la pauvreté désespérée de la famille, avec leurs relations personnelles instables, particulièrement fort. Suzanne, la protagoniste, est une jeune femme de dix-sept ans qui habite une petite maison entourée des terres agricoles avec sa mère (qui n’est jamais nommée, une construction qui servit de mettre l’accent sur sa position comme matriarche) et son frère aîné, Joseph. Un autre frère, Paulo, qui joue un rôle dans L’Amant, n’est pas mentionné. Le père des enfants est mort d’une maladie, laissant la famille très pauvre.
Joseph et Suzanne ont une relation très compliquée. De temps en temps, on peut sentir entre les deux une tension sexuelle bizarre ou un besoin désespéré pour l’autre, mais le plus souvent, ils semblent de mépriser l’autre. Joseph disparaît pendant des semaines ou des mois à la fois, laissant la mère dévasté par le chagrin et Suzanne en colère. Il gaspille de l’argent de la famille et s’engage dans des comportements véreux, aux bordels et salles de jeux de hasard.
Les liaisons de Joseph avec des femmes le tenter loin de la maison et de ses responsabilités envers sa famille, mais ses action décevants semblent se perdre sur sa mère, qui lui favorise clairement. Joseph est, pour elle, le fils parfait, et Suzanne remarque qu’il la comprend la meilleure. La mère est encore plus heureuse lorsque Joseph retourne après une longue absence, ayant trouvé un acheteur pour une bague à diamant que Suzanne a reçu d’un prétendant. La famille a appelé la blague « le crapaud » à cause d’un défaut que sa valeur a diminué, peut-être symbolique de la relation vouée de Suzanne et l’homme qui le lui a donné. La blague semblait à première vue un symbole d’espoir (une liberté économique), tout comme l’histoire d’amour aurait pu signifier le bonheur pour Suzanne, mais les deux ont été malheureux depuis le début.
Le désespoir de la famille est le plus évident dans les actions de la mère, qui essaye de garder le contrôle de sa terre, malgré son incapacité de continuer à payer ses factures. Ses terres sont arables, mais sont constamment inondées pendant la saison des pluies. Elle décide de construire un « barrage » pour empêcher l’eau, et elle fait appel à l’aide des indigènes pauvres. Mais le barrage ne survivra pas contre la mer forte, tout comme sa plaidoirie avec les riches propriétaires terriens est inutile. Dans une lettre aux propriétaires, elle semble s’identifier avec les Vietnamiens plus qu’avec les Français riches, condamnant leurs actions. Sa séparation de la haute société est évidente : sans la richesse pour rendre leurs vies faciles dans un tel endroit étranger, même résidents blancs de l’Indochine ressentissent les effets négatifs de l’oppression coloniale. Un barrage contre le Pacifique montre au lecteur les systèmes de pouvoir oppressif des sociétés coloniales et de leurs graves effets sur ceux qui sont impuissants. Le colonialisme interrompt leurs vies familiales, leur stabilité économique, et leurs sens d’identité.
Dans L’Amant, Duras exprime un autre aspect négatif du colonialisme en racontant l’histoire de Suzanne et un homme chinois, avec qui elle tombe amoureuse. En dépit de leur différence de l’âge et ethnicité et les disparités économiques, ils sont consommés avec leur affaire. Cette histoire raconte plus l’histoire personnelle de Suzanne : ses pensées, sa maturité et son désespoir en face de son histoire d’amour damnée. Elle révèle son caractère plus intimement.
Avec la narration poétique et peu de dialogues, Duras est capable de montrer non seulement les sentiments de Suzanne, mais aussi les réactions des gens de Saigon à sa liaison, qui n’est pas approprié en fonction des attentes sociétales. Les Français à Saigon appellent Suzanne une prostituée, dormir avec l’homme chinois seulement pour son argent, et sa famille semblent être d’accord avec ce jugement. Quand l’homme les sort de manger dans des restaurants coûteux, ils refusent de lui parler. Malgré leur pauvreté, leur fierté est intacte – mais il est difficile de dire s’ils se sentent supérieur à l’homme en raison de leur race, ou s’ils ont honte de leur statut en dessous de lui sur le plan économique.
L’Amant examine les structures sociales concrètes qui dominent la société coloniale : des attentes par rapport à la race, le statut socioéconomique, et le sexe. Suzanne bafoue toutes ces attentes dans ses actions avec l’homme chinois. Non seulement sont-ils interraciales en couple, ils sont extrêmement inégales sur le plan économique. En outre, ils continuent d’avoir des relations sexuelles hors du mariage et ne sont pas assez discrète sur leur relation – il l’emmène à l’école et retour chaque jour. Alors que les observateurs blancs désapprouvent des actions de Suzanne, elle reçoit un traitement spécial en raison de son statut élevée comme blanche à son école principalement « métisse ». « La directrice m’a laissée habiter le pensionnat comme un hôtel » Suzanne dit.
En racontant l’histoire d’une famille prise entre deux mondes dans une société coloniale, Duras met l’accent sur la rigidité des couches sociales qui confine les colonisés, et, parfois, les colonisateurs. Un barrage contre le Pacifique et L’Amant présentent une histoire humaine avec des personnages indentifiables et imparfaits. Ils ont tort, mais à la fois, ils ont été lésés. Malgré comment jugez-vous la morale des personnages à la fois favorisés et défavorisés, il est indéniable que leurs vies ont toutes été façonnées par l’oppression du colonialisme français.
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